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Témoignage #2 : Yasmine

Dernière mise à jour : 18 oct. 2022

Dans cette série d’articles, nous partageons vos histoires. Celles de vos familles, de vos grands-mères et arrières-grands-mères tatouées. Elles vous ont parfois parlé de leurs tatouages, parfois très peu. C’est pour cela que nous voulons recueillir ici vos témoignages. Transmettre pour ne pas perdre leur histoire. Faire vivre leur culture pour la rendre intemporelle.


Yasmine.


Je m'appelle Yasmine, je viens d'Algérie (Tizi Ouzou, Tigzirt) et j'ai grandi un peu partout en suivant la vie professionnelle de mes parents (Oran, Alger et Tizi Ouzou). Je vis en France depuis 12 ans.


J'ai connu mon arrière-grand-mère avec un tatouage, mais elle n'en parlait jamais. Je sais que plus tard elle l'avait enlevé. Je crois qu'elle n'aimait cette partie d'héritage que sa mère lui a légué car elle n'aimait parler du tatouage, je ne saurais dire pourquoi... un mari qui n'était pas d'accord, une vie citadine où les tatouages se faisaient rares, et où, malheureusement, la religion semblait les prohiber. Malheureusement je ne me rappelle pas du dessin du tatouage.


Mon arrière-grand-mère est née Alger en 1916. Ses origines maternelles étaient de Azazga et paternelles d'Azzefoun. Sa mère (mon arrière-arrière-grand-mère, que je n'ai pas connue), Fatima, avait de nombreux tatouages qui signifiaient son appartenance à une tribu à l'époque. Elle ne cachait pas ses tatouages, ça devait faire partie d'elle, partie d'un passé douloureux, certes. Elle avait dû fuir son village après des règlements de compte entre tribus qui ont décimé toute sa famille. Se retrouvant seule après la mort de des frères, elle a dû quitter son village natal et partir trouver du travail pour survivre, à l'aube des années 1900. Cela devait être un exploit à l'époque pour une femme dans un pays colonisé. Elle trouva du travail auprès de français dans la capitale, à Alger, et put gagner sa vie. Elle travailla très dur durant toute sa vie et réussit à devenir propriétaire de terrain où ses arrières, arrières petits enfants sont encore établis aujourd'hui.


Je n'ai malheureusement pas de photos à partager. Il est clair que les tatouages qu'elle avait étaient importants. Elle en avait transmis à sa fille qui, malheureusement, n'en voulait pas, pour des raisons que j'ignore...



Un grand merci à Yasmine pour ce très beau témoignage.


Appel à témoignages :

Vous aussi, vous aimeriez partager l'histoire de votre famille ? Votre parole est précieuse : écrivez-nous ici.

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